Billet d'humeur

Pause

Parfois, notre cerveau a besoin de poser (ou pauser) les choses pour assimiler tout ce qui lui arrive. Ça a été le cas du mien ces derniers temps. Pas d’envie, pas d’inspiration et surtout un besoin d’analyser mes décisions. Je suis quelqu’un qui d’ordinaire prend son temps pour étudier toutes les possibilités et surtout les négatives. Et j’avoue, j’ai une propension à laisser tomber et ne rien changer assez élevée. Mais avec tout ce qui s’est passé en début, j’ai dû mettre certaines choses en pause. Mais aujourd’hui, « I’m back » comme disait l’autre.

Alors, tu l’as ce BSN ?!

Par où commencer ? Peut-être par là où je vous laissé : mes péripéties avec mon BSN. Ce BurgerServiceNummer qui m’avait échappé en janvier pour un rendez-vous mal noté #actemanqué. Ne voulant pas rester sur un échec, et surtout ne pouvant pas me passer de ce numéro obligatoire, je reprenais rendez-vous pour le 18 mars. Et autant vous dire que cette fois… j’ai pris rendez-vous par mail !

Je suis donc arrivée la veille à Maastricht. Si vous voulez y passer une nuit pour vraiment pas cher, je vous conseille l’auberge de jeunesse Stayokay. En bord de Meuse, avec un parking municipal à côté, elle est située à 5 minutes à pied du centre-ville. L’accueil y est toujours chaleureux, les dortoirs sont spacieux et le buffet du petit-déjeuner est bien garni. Vous avez même la possibilité de louer un vélo pour vous prendre pour un vrai néerlandais. Par contre, je vous conseille quand même de prévoir les boules quies. Certains ne font pas toujours attention aux décibels qu’ils produisent !

Lundi 18 mars, 9h15

Rendez-vous était pris à 9h30 au Conseil de Heerlen. Je me suis pointée avec 15 minutes d’avance, chose qui m’arrive assez rarement étant plus coutumière des 15 minutes de retard. Je rentre fébrile avec mon mail de confirmation dans les mains. Un vigile s’approche de moi, il parle français… alléluia ! Il me demande pourquoi je suis là, me dit de m’asseoir car il va me chercher mon numéro de passage. Il revient 1 minute après avec un ticket, me dit de vérifier l’écran et de me diriger vers le guichet indiqué quand je serai appelé. Basique, en France on a le même système. C’est là que je m’aperçois que j’ai oublié un bouquin pour passer le temps. Mais déjà mon numéro de ticket s’affiche #pasletempsdattendre

Lundi 18 mars, 9h18

Je me dirige vers le guichet. Une jeune femme sourire aux lèvres m’accueille. Après mon speech habituel sur le fait que je ne parle pas le néerlandais, l’entretien débute en anglais. Nous vérifions d’abord que je n’ai pas de BSN, puis je lui demande si je peux en obtenir un. Elle me demande ma carte d’identité puis pianote sur son clavier. Elle me tend un formulaire à remplir de quelques infos basiques. Je commence bien les choses en inscrivant mon prénom au lieu de mon nom. On est un boulet ou on l’est pas ! Je lui tend la feuille fébrilement en m’excusant pour les ratures. Elle me dit aimablement que cela ne sert à rien de stresser et qu’elle est ravie de faire une heureuse.

De là, elle m’invite à passer au guichet suivant. Sa collègue détaille sous toutes les coutures ma carte d’identité, tapote son clavier puis me tend un courrier. Elle me le détaille en me disant que mon BSN y figure, qu’il est unique, nominatif et que je dois précieusement garder ce courrier. Nous nous saluons après que je l’ai remerciée chaleureusement. En passant devant le premier guichet, petit clin d’œil à la première jeune femme. Et je sors du conseil.

Lundi 18 mars, 9h25

En 10 minutes montre en main, j’étais entrée dans le conseil, j’avais attendu, vu 2 guichets et ressortie avec ce que j’étais venue chercher. 10 MINUTES LES GARS !!!! Et je n’ai eu qu’à ramener ma carte d’identité. Je n’ose faire le comparatif avec l’administration (ce serait trop facile) qui pour moi s’apparente plutôt à ça…

Bon, je ne doute pas qu’étant européenne et née dans le pays, les démarches sont simples. Ce qui m’a également frappé, c’est de ne pas avoir à fournir un extrait de casier judiciaire ou un acte de naissance… En même temps, s’il y a un problème ils sont peut-être branchés sur les bases de données internationales. Et n’étant pas encore fichée par INTERPOL, ça n’a pas clignoté. Toujours est-il que la pièce maîtresse du changement est entre mes mains.

Tourner des pages

Mes chers collègues, je pars…

Pendant ce mois de pause, j’ai également dû prendre des décisions et entamer plusieurs démarches. Le préavis pour mon appartement ainsi que ma démission ont été envoyés. Ayant de nombreux jours de congés en stock, me voici donc depuis le 2 avril en « grandes vacances ». Autant vous dire que c’est très appréciable d’avoir du temps pour faire les choses. Les to-do lists quotidiennes s’enchaînent sur mon agenda Mr Wonderful sans avoir l’impression d’en être esclave. Mais surtout, j’arrive à concilier temps pro et temps perso.

Ces changements n’ont pas été sans bouleversements. Dire au revoir à ses collègues, se défaire de 11 ans d’habitudes, ne plus mettre le réveil le matin. Parfois quand j’en prends la mesure, une sensation bizarre m’envahit un peu. Mais autant vous dire que la dernière « obligation » a été la plus facile à abandonner.

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

J’avais abordé brièvement dans mon premier article le suivi d’une formation. Au mois de septembre dernier, j’avais débuté un cursus en communication auprès de Visiplus Academy. Depuis 3 ans, j’avais repris au sein de l’entreprise un poste de chargée de communication et des relations presse. N’ayant aucune formation initial sur ce sujet, j’avais envie de parfaire mes connaissances. Et également de rajouter une ligne dans mon CV. Durant ces 5 mois de formation en ligne, entre le boulot et la formation sur mon temps libre, ça a été un peu sport ! Je n’ai justement pas eu beaucoup de temps pour pauser.

Mais au final, je suis satisfaite des « sacrifices » que j’ai consenti. Et puis Paulette est née durant cette formation car comme un signe après 3 ans de réflexion, le sujet de ma soutenance était concevoir et développer un blog. Mon oral de soutenance s’est tenu début mars et quand j’y pense, il s’est passé tant de choses ces 6 derniers mois. En plus des 5 mois de formation et d’un oral catastrophique, il aura fallu attendre 1 mois les résultats ! Insoutenable… Mais ça en valait la peine car je l’ai validé avec une note de 18/20 #cestmoioucestpasmoi.

Confiance en soi, quand tu nous tiens

Malgré tout ces doutes, il y a une chose dont je suis sûre. Je suis sûre de ma volonté de réussir. Sentiment tout nouveau dans ma vie car j’apprend aujourd’hui enfin à croire en moi et surtout en mes projets. Aujourd’hui, je souhaite RÉUSSIR : réussir ma vie, réussir mon expatriation, réussir mon adaptation, réussir mon projet professionnel. Mais en même temps, comment pourrais-je échouer avec un horoscope 2019 qui avait vu ma réussite à ma formation. Et vous savez ce que l’on dit : on ne contredit jamais l’horoscope de Femme Actuelle 😂

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