Paulette s’envoie en l’air
Dites donc bande de petits coquins, je sais bien pourquoi vous avez cliqué sur cet article ! Mais malgré ce titre racoleur (soufflé par une de mes amies) et malgré votre déception, prenez 2 minutes pour lire cet article ! Les 20 et 21 avril derniers, j’ai été invitée au 26ème festival du cerf-volant et du vent de Châtelaillon-Plage. L’ayant déjà fait l’année précédente lors d’un instameet, j’étais très contente d’y retourner cette année en tant que « blogueuse ». L’Office de Tourisme et Charentes Tourisme nous avaient concocté 2 jours aux petits oignons, un week-end entre vents et marées…
Jour 1, ostréiculture et cerfs-volants
Laurence et ses huîtres
Samedi, 7h du matin, j’embarque dans LA Twingo vers les côtes charentaises. Après 3h de trajet, me voici à chercher une place en plein centre-ville de Châtelaillon pour rejoindre le petit groupe d’acolytes avec qui je vais passer ces deux jours. Le temps de dire bonjour à tout le monde et nous voici embarqué vers Fouras pour faire la connaissance de Laurence, ostréicultrice. Le point de rendez-vous se fait non loin de ses parcs à huîtres. Nous rencontrons un petit bout de femme hyper dynamique, le sourire accroché en permanence au visage et qui prend le temps de nous faire partager l’amour qu’elle a pour son métier.
Première aventure du week-end, nous voici à l’arrière de son camion de travail pour filer sur l’estran. Partie située entre marée haute et marée basse, il est le domaine des ostréiculteurs. Après quelques secousses dûes au relief du sol, nous arrivons au milieu de sa concession se trouvant à la Pointe de la Fumée. Chaussés de nos plus belles bottes, nous voici débarqués en plein parcs ostréicoles. Des tables à perte de vue organisent l’espace de ce banc de sable « coincé » entre l’Île de Ré, l’Île d’Oléron et l’Île d’Aix. Nos pas crissent sur les coquilles d’huîtres vides, le sable et les quelques rochers disséminés ça et là. Laurence nous accompagne dans nos délires photographiques mais elle est quand même là pour bosser ! L’occasion pour nous d’en savoir un peu plus sur son parcours et son métier.
Family affair
Son parcours est d’ailleurs assez atypique et retranscrit bien sa force de caractère. Car l’ostréiculture n’est pas son premier métier. Laurence a travaillé de nombreuses années dans le social auprès de personnes handicapées avant d’avoir besoin de changement. L’ostréiculture est même devenue une affaire de famille. Sa maman avait débuté une formation et Laurence l’a passé en candidat libre. Un vrai travail d’équipe avant l’heure ! Leur formation en poche, elles ont racheté une concession.
La petite anecdote : les ostréiculteurs ne sont pas propriétaires de leur concession, elle leur est allouée pour environ 25-30 ans. De plus, les conditions d’accès sont très réglementées (obligation d’obtention d’un diplôme…).
La reconversion n’a pas été tous les jours facile. Passer du social à l’ostréiculture demande quelques adaptations et peut être parfois un peu compliqué. Le milieu est assez concurrentiel et il faut y faire ses preuves. Mais là au milieu de ses parcs, Laurence est aujourd’hui dans son élément. Ce métier certes physique, à la merci des éléments, nécessite également une fine connaissance du milieu. Il lui est toujours nécessaire d’observer les vents, les marées et le site pour pouvoir élever ses huîtres dans de bonnes conditions… et écouter également les conseils avisés des anciens ostréiculteurs. Car les parcs ne donnent pas les mêmes huîtres. Et parfois certaines n’arrivent pas à s’acclimater à un milieu et peuvent être perdues.
Les huîtres Caillon Gaté
Malgré tout cela, elles ont persévéré et aujourd’hui elles possèdent une petite entreprise familiale qui produit des huîtres Charente-Maritime. Elles sont trois nanas (la maman et les deux filles) à tout faire dans leur toute petite entreprise. Elles entretiennent 1,5 hectares de parcs (la moyenne des autres entreprises est de 10 à 15 hectares) et sont également présentes sur certains marchés comme à Soubise, La Jarrie, Surgères et La Rochelle. Laurence travaille également avec l’Office de Tourisme de Châtelaillon-Plage pour proposer des visites et expliquer son métier.
Pour retrouver toute l’actualité de ces trois super ostréicultrices, faites un tour sur leur page Facebook. Vous y retrouverez toute l’actualité des Huîtres Caillon Gaté.
Une fois l’observation de la pose des huîtres sur les tables terminée, je rejoins les instagrameurs fous qui en ont profité pour s’éloigner un peu pour prendre des photos. Et là, pour vous dire que le « métier » d’instagrameur peut être dangereux, l’un de nous a connu une petite mésaventure… en finissant dans la vase jusqu’à la taille. Conseil d’ostréicultrice : quand vous ne connaissez pas un milieu, faites toujours attention où vous mettez les pieds ! #petitconseilenpassant
Après cette bonne matinée, nous voilà de nouveau dans le camion pour nous ramener vers la terre ferme.
Pieuvres, chats et autres coquelicots
Le temps de remercier Laurence, de retirer les habits plein de vase de notre acolyte aventurier et nous voici de retour à Châtelaillon-Plage. Il est temps pour nous de recharger les batteries, au propre comme au figuré. Nous avons rendez-vous à l’Hôtel-Restaurant Les Flots. Un délicieux buffet nous attend dans une des salles du restaurant avec une superbe vue sur le front de mer et les cerfs-volants. L’équipe dynamique était aux petits soins pour nous.
Le dessert englouti, nous avons quartier libre pour aller admirer les cerfs-volants de plus près. Ce qui est agréable avec ce festival, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. D’immenses pieuvres dansent dans le ciel au rythme du vent. Des coquelicots se dandinent au bout de leurs tiges. Des enfants essayent de faire voler leur petit cerf-volant à tête de chat. Sur plusieurs centaines de mètres, les pieds dans le sable, les cervolistes professionnels et amateurs se succèdent pour tâcher le ciel de mille couleurs. Soudain, branle-bas de combat ! Un gros nuage gris arrive au loin sur La Rochelle. Le speaker prévient les festivaliers. Pieuvres, chats et autres fleurs viennent progressivement mourir sur le sable blond… l’orage et les cerfs-volants ne font pas bon ménage !
Le repos de la blogueuse
Néanmoins, Châtelaillon sera épargné. Certains reprennent le chemin des airs et il est temps pour nous de prendre le chemin de nos hôtels pour la nuit. Ce sera le Majestic Hôtel pour moi. Ce trois étoiles en plein centre-ville et à quelques mètres de la plage a le charme de ces hôtels d’époque. Son grand porche ouvre sur la réception et l’escalier monumental en bois menant aux différents étages. Malgré un petit soucis de réservation, l’accueil est chaleureux et l’hôtel calme. J’étais logée dans une chambre triple supérieure qui donnait sur une petite cour.
Le point fort : le calme de l’hôtel et le petit-déjeuner. Installée sur une table dans la salle belle époque, je me suis régalée. Il y en a pour tout le monde, les becs sucrés comme les salés.
Le petit bémol : il manque une attention aux petits détails qui normalement ne devraient pas avoir cours dans un 3* (verre fendu au petit-déj, papier se décollant légèrement par endroit dans la chambre, abat-jours de la tête de lit tâchés, abat-jour de la salle de bain ébréché).
Clap de fin du Jour 1
Après l’installation dans les chambres, nous nous sommes retrouvés sur la plage pour le coucher de soleil et l’envol crépusculaire. Bon j’avoue, nous n’avons pas été très attentifs à ce dernier. Nous étions plus absorbés par le soleil disparaissant à l’horizon et les couleurs se reflétant sur l’eau ! Mais ce fut encore un joli moment en bonne compagnie. Nous nous sommes ensuite attablés à la terrasse du restaurant La Croisette à côté du Casino. Seulement pour quelques minutes, puisque cette fois-ci l’orage nous a rejoint. Mais l’équipe a été top puisque même avec une salle bondée, ils nous ont retrouvé une place assez rapidement.
Cette première journée a été assez intense en découvertes comme en témoigne la longueur de cet article. Retrouvez donc la deuxième journée dans mon second article sur mon week-end à Châtelaillon-Plage. Et si vous vous êtes déjà baladé au festival du cerf-volant, n’hésitez à me dire ce que vous en avez pensé 😉
2 Comments
Ségo
Très sympa ton article ma belle ! Et je vois que ta rencontre avec Laurence t’a inspiré !
Paulette
Merci ma bichette ! Oui je suis toujours inspirée par les gens qui prennent leur vie en main et qui n’hésitent pas à tout bousculer 😁