Italie,  Voyages

Rome la catholique

C’est en remettant le nez dans mes photos de voyage que je me suis aperçue que j’avais encore laissé un sujet en suspens sur le blog. Je ne sais pas si la période est vraiment bien choisie pour poster sur l’Italie ! Cette crise du Coronavirus ayant mis un coup de frein à nos envies et possibilités de voyager. Mais ce qu’il y a de bien avec les voyages, c’est qu’il nous reste les souvenirs à partager et ce, à n’importe quelle période.

Replonger dans ces albums photos numériques m’a transportée. Certes, pas plus loin que mon lit où je m’étais installée, mais qu’importe. Me retrouver mentalement sur la Piazza Navona en train de déguster une gelato, avoir le nez en l’air à contempler l’enceinte du Colisée, ressentir la ferveur de la foule sur la Piazza San Pietro… en fermant les yeux, j’y étais presque ! C’est pour ça que j’ai décidé de vous écrire enfin ce dernier article sur Rome. Il sera un peu plus léger que les deux précédents, mais a quand même toute son importance à mes yeux.

Plongée dans la Rome chrétienne

S’il y avait bien un lieu que je ne voulais rater pour rien au monde à Rome, c’était le Vatican. Je sais, je vous ai déjà dit ça pour le Colisée dans mon précédent article. Mais on peut vouloir ne pas manquer plusieurs lieux dans un voyage #nonmaisoh

Les chemins de traverse

Lors de notre deuxième jour de séjour, après avoir arpenté l’hypercentre antique de la ville en long, en large et en travers, nous voilà parties à l’aventure. Après notre arrivée en métro à la Piazza di Spagna, nous traçons la route vers la Piazza del Popolo. Mais au lieu d’emprunter la voie principale, nous nous laissons attirer par une petite venelle parallèle, la Via Margutta. Éloignée du flot des passants, on y trouve ateliers d’art, antiquaires et palais. Pour les mordus de cinéma italien, c’est ici que vous devez vous rendre en pèlerinage. Au n°110, vécut Federico Fellini jusqu’à sa mort en 1993. Une petite plaque lui rend d’ailleurs hommage.

En contrebas de la Villa Borghèse, d’où vous avez une superbe vue sur les toits de Rome, se trouve donc la Piazza del Popolo. Ce grand ovale flanqué de son obélisque égyptien de 36m de haut, a servi pendant des siècles de lieu pour les exécutions publiques. Bonjour l’ambiance ! Remaniée au XIXème siècle dans un style néoclassique, elle est entourée au nord par la Porta del Popolo du Bernin et au sud par les « églises jumelles » : Santa Maria dei Miracoli et Santa Maria in Montesanto.

Mais l’église qui vaut le détour est bien Santa Maria del Popolo. Coincée dans un petit coin de la place, elle recèle de nombreux trésors tels des peintures du Caravage ou les tous premiers vitraux de Rome. Les décors, fait de marbres et de dorures sont sublimes. Il est dit que l’église aurait été construite pour faire fuir le fantôme de Néron hantant la place… ça a dû fonctionner car nous ne l’avons pas croisé !

La Piazza del Popolo abrite du côté Nord l’église Santa Maria del Popolo. Elle abrite des chefs-d’œuvres artistiques malgré son aspect extérieur modeste et discret
Piazza del Popolo

Anges et démons

Après cette découverte, il était temps de poursuivre notre périple en longeant les rives du Tibre pour rejoindre le Vatican. Le premier contact se fait par le Château Saint Ange. Imposant bâtiment de briques brune, il a été construit pour abriter le mausolée de l’empereur Hadrien. Puis la papauté a mis la main dessus. N’empêche, depuis le bas du château, on a une vue sur le Vatican qui n’est pas mal du tout ! Entre le Ponte Sant’Angelo et le Dôme de la basilique Saint-Pierre, c’est magnifique. Le pont a subi également des évolutions. Ce dernier a été construit en 134 par Hadrien pour mener à son mausolée, puis a été transformé par Le Bernin (encore lui !) au XVIIème siècle.

Le petit moins, ce sont mes fameux copains vendeurs à la sauvette avec leurs perches à selfies. Une proposition, ça passe. Deux, pourquoi pas, il n’a pas du faire attention que j’ai refusé la première fois. Trois, ça commence un peu à être désagréable. Quatre, tu te demandes s’ils ne le font pas exprès. Cinq… tu as envie de faire un truc pas très catholique avec leur perche à selfie 😈 #sivousvoyezcequejeveuxdire

Habemus papam

La basilique

Nous laissons le château Saint Ange pour nous diriger vers la place Saint Pierre, le cœur du Vatican. La vue sur le dôme nous fait imperceptiblement accélérer le pas. Et bientôt nous y voici. On se prend en pleine face la grandeur du monument, le bruit de la foule attendant dans des queues gigantesques de passer les contrôles de sécurité. On se croirait un peu à Disneyland, l’architecture classique en plus 🤭 Je vous avoue que même si j’avais très envie d’y rentrer, je n’avais pas envie de me cogner les deux heures de queue. Et c’est là que mon petit guide sur Rome s’est avéré fort pratique. Pour éviter les désagréments, allez visiter la basilique en fin de journée à partir de 17h30 ou 18h. Effet garanti, je n’ai fait que quinze minutes de queue… enfin il a quand même fallu que je m’y reprenne à deux fois.

Le petit tips : attention, vous n’entrez pas avec n’importe quelle tenue dans la basilique Saint Pierre. A proscrire, les débardeurs, décolletés trop profonds, shorts et jupes courtes. Prenez en plus avec vous un gilet ou un foulard au cas où.

La place Saint Pierre au Vatican est une des plus belles places de Rome, mais également une des plus fréquentées. Des queues interminables y serpentent afin de pouvoir aller admirer le chef-d’œuvre qu’est la basilique

Mon débardeur n’ayant pas les « manches règlementaires », j’ai été bonne pour aller dans le premier magasin de souvenirs m’acheter un foulard pas génial. Un peu attrape touriste mais bon, ça a fait l’affaire. Une fois à l’intérieur, j’ai été subjuguée. Une hauteur sous plafond impressionnante, du marbre absolument partout, des sculptures gigantesques. Jamais l’intérieur d’une église ne m’avait fait cet effet-là ! Le temps de faire le tour et d’apprécier ce décor, une heure s’est passée. Je me suis attardée devant la sublime Pietà de Michel-Ange, j’ai regardé les fidèles toucher le pied droit de la statue de Saint Pierre (enfin ce qu’il en reste le pauvre !), j’ai écouté les chants s’échapper des chapelles. Une heure hors du temps. Malheureusement, à l’époque mon téléphone ne me permettait pas de faire des photos au top. Alors je vous ai fait une petite sélection des moins pires 😳

Ce qui caractérise le plus la basilique Saint Pierre de Rome est la hauteur sous voûte. Les colonnes de marbre s’élancent le long des murs pour atteindre des hauteurs vertigineuses

Le musée

L’autre joyau du Vatican, c’est son musée. Accolé à la basilique, il renferme une des plus belles réalisation artistique de la Renaissance italienne : la Chapelle Sixtine. Alors je préfère vous le redire, ne vous faites pas avoir par les guides devant le musée qui vous disent qu’il n’y a qu’en passant par une visite guidée que vous pourrez entrer dans la chapelle… c’est faux ! Par contre, je dois avouer qu’il ne faut pas avoir envie de vous y attarder. On vous fait rentrer dans la chapelle par groupes, vous y restez 10 minutes, pas le droit de prendre des photos bien sûr et hop, c’est reparti pour une autre salle. Un peu frustrant je vous l’avoue tant le décor est magnifique et mériterait plus de temps pour en apprécier les détails.

En tout cas, j’y ai usé mes semelles sur le marbre et les mosaïques des nombreuses salles. 4h en tout et il me reste encore tant de choses à découvrir. La petite fierté, ça a été de trouver des châsses émaillées provenant de Limoges #paspeufieredemaville

Le petit tips : planifiez votre visite plutôt le mercredi matin. Il y a moins de monde que les autres jours. Effectivement, nous n’avons fait que 30 minutes de queue… sous l’orage… mais 30 minutes !

Une atmosphère si particulière…

Au-delà de tous ces monuments et coups de cœur dont je vous parle depuis trois articles, ce qui me reste le plus de Rome ce sont sans conteste mes flâneries dans les rues. Ces couleurs, ces odeurs, cet accent chantant et le bagou des romains. Ces façades peintes, ces terrasses luxuriantes, le clapotis des fontaines et le bruit des Vespas. Tous ces petits détails qui rendent la ville si belle. Alors pour conclure ce périple, voici quelques photos prisent aux détours des rues…

Mon adresse chouchou

Pizzarium (Bonci)

Conseillé par le Lonely Planet, nous sommes venues y manger après notre visite du Vatican. Premier indice de succès, le monde se pressant devant la boutique. Ne vous attendez pas à un restaurant, vous n’y trouverez pas de tables, ni de chaises. Perdu au milieu d’un quartier populaire, manger chez Bonci (prononcez Bahn-chi) se mérite et peu en rebuter plus d’un. Mais les pizzas en valent le coup 😋 La pâte est un régal, la garniture est abondante. On a tellement adoré qu’on y est retournées deux fois !

Le plus : les pizzas sont servies à la part (al taglio), donc vous pouvez en choisir plusieurs différentes et manger selon votre faim du moment.

Le Pizzarium, une des meilleures pizzerias de Rome qui s’est fait une spécialité de la pizza servie à la part. Des pizzas à la pâte croustillante et à la garniture généreuse. Un régal !

Le petit tips : pour un max de bonnes adresses et d’infos sur les sites à visiter, je vous conseille le guide Rome en quelques jours du Lonely Planet. Pour 8,99€, vous aurez plein de conseils quartier par quartier et un plan pour vous y retrouver.

Et dans tout ce périple me direz-vous, qu’en est-il de la célèbre Fontaine de Trevi ? Eh bien, je ne peux vous en parler et vous montrer des photos vu que lors de mon passage, elle était en travaux. Et puis qui sait… finalement ce n’était peut-être pas une coïncidence si cette dernière m’a été cachée !!! Avec mon âme romantique, je me dis que Rome n’a pas voulu me dévoiler tous ses trésors d’un coup, comme une invitation à revenir la voir.

Alors… a presto, mia bella Roma !

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